MARDI 8 NOVEMBRE 2011
Laetitia, 38 ans, de Colmar (Alsace):
Quel séjour authentique et passionnant ! J’ai pu découvrir le Kenya sous son vrai jour, ses habitants chaleureux, courageux et quelques fois résignés devant les difficultés de la vie. Il y a Harriet, maman d’une famille nombreuse, enseignant bénévolement aux enfants d’un camp de réfugiés, quel courage ! Arrivées sur le site de l’école, les nombreux enfants nous accueillent avec une vive curiosité et une joie franche. Ils écoutent quand même attentivement leur maîtresse, et, serrés les uns contre les autres sur des bancs improvisés, ils respectent le silence studieux et participent activement.
Suivent le porridge nourrissant, accueilli avec fébrilité, et une partie de football improvisée très joyeuse ! Nous avons apporté aux réfugiés également de la nourriture pour 15 jours. La visite chez Liliane fut tout aussi émouvante. Voir cette mamie remplie de générosité accueillant les enfants orphelins de Subukia, dans sa maison, sans aide publique : je ressentais de l’admiration devant tant de courage et de la tristesse pour ces enfants sans parents. Grace au système solidaire mis en place par Erick et Astrid, les deux structures (camp de réfugiés et orphelinat) peuvent être approvisionnées en nourriture régulièrement ! (respectivement 1 fois par semaine et deux fois par mois) et la scolarité de certains enfants peut être payée, par l’intermédiaire de l’association française ASES (Aide et Soutien aux Enfants de Subukia, email: roseline.sanitas@gmail.com) Dans le même registre « rencontre émouvante », faire la connaissance posthume d’une Kenyanne d’adoption « Mama Daktari » par l’intermédiaire de son livre et de sa maison, quelle émotion devant une telle femme, respect ! L’occasion nous a été donné de participer à la messe du dimanche. Les Kenyans pratiquants fêtent leur foi : gospel, chants joyeux accompagnés de guitare électrique et de batterie, surprenant !
Le Kenya c’est aussi bien sûr une faune étonnante, si variée et si fascinante ! Le safari au lac de Nakuru fut rempli de surprises : découverte d’un groupe de 6 lions, assoupis à 10 mètres de la voiture, quelle chance rare ! Puis fascination devant ces majestueuses girafes si gracieuses, comment la nature a-t-elle pu créer des êtres vivants si beaux ?! Puis vinrent une « monstrueuse » maman rhinocéros et son petit, les troupeaux de buffles si impressionnants, les « baboons » si malins. Le lac Nakuru, c’est aussi ses magnifiques bancs de pélicans et de flamants roses, que de beauté !
Moins connues, mais tellement attachantes et adorables, sur le site de Muringa Farm : ces sacrées petites bêtes que sont les damans des arbres et des rochers ou « hyrax ». Adorables « souris » toutes rondes qui, le soir venu, poussent leur cri incroyable et épouvantable : « d’abord un grincement de vieille porte, puis des cris d’agonie, enfin des pleurs d’enfants. On dirait la bande sonore d’un film d’horreur » cette définition donnée par Mama Daktari me parait tout à fait juste, fous rire avec Christel quand ils se déchainaient, vous me manquerez les Damans ! Un autre spectacle saisissant était celui des colobes (Black and White Colobus) sautant d’arbres en arbres, laissant flotter leur « manteau et queue » blancs, quelle grâce ! Merci à Korir pour sa curiosité et le partage de ses connaissances sur la faune kenyane.
Les animaux domestiques ne sont pas en reste : la remise gratuite de harnais pour les ânes, grâce au partenariat avec le KSPCA, est je pense, le moyen le plus efficace et concret pour stopper leurs souffrances.
La vie à Muringa Farm apporte calme, joie de vivre et sérénité. Les 2 ânesses, reconnaissantes des soins que nous leur avons apportés, nous accueillent joyeusement. Les chevaux, dont Santos que je montais, ont besoin de temps pour s’habituer aux nouveaux visiteurs.
Merci à Benjamin et Vincent pour leur patience, leur calme et leur explications, nous avons découvert les alentours de Subukia de façon originale, notamment depuis le magnifique point de vue situé à l’ouest, sur la Rift Valley, quelle magnifique région ! L’accueil joyeux des chiens et de la chèvre Lolita peut mettre de bonne humeur n’importe quel endormi !
Le calme du site m’a apporté beaucoup de bien-être et le confort suffisant (eau chaude et électricité, bien que quelques fois en arrêt, pas d’insatisfaction ni de stress ou de mécontentement, qu’à cela ne tienne, la lampe à pétrole pour manger ou lire, ça a son charme !) Les repas préparés par Godfrey et Abigail étaient toujours savoureux et équilibrés. Merci pour le cours de cuisine sur le porridge, délicieux !
Activités avec supplément à Nairobi : Orphelinat des éléphants Daphné SCHELDRICK : Quel plaisir de voir ces éléphanteaux orphelins se régaler de leur biberon, se débattre dans la boue et accourir vers le soigneur qui laboure le sol pour s’en enduire le corps ! Quelle émotion aussi à l’écoute de leurs histoires : certains éléphanteaux tournaient depuis des heures autour du cadavre de leur mère tuée par des braconniers, avant d’être recueillis… Comment certains hommes peuvent-ils être aussi barbares et insensibles, tandis que d’autres sont si généreux et bienveillants, accompagnant leur protégés pendant des années jusqu’à leur réintroduction.
Centre de réintroduction des Girafes : J’ai craqué pour ces belles dames girafes, quelle classe ! Et quelle impression bizarre d’être plus haute qu’elles, leur tête fait au moins 60 cm de long ! Certains se sont fait prendre la friandise dans la bouche, très peu pour moi… ! Merci à Astrid et Erick d’avoir pensé à une telle formule, de l’avoir élaborée et mise sur pied avec tant d’efficacité : permettre aux touristes de découvrir ce beau pays de façon authentique, en y associant la solidarité par l’aide aux plus démunis et la protection des animaux, bravo et mille merci ! Le Kenya, c’est sûr, j’y reviendrai un jour !
Laetitia Flaesch: laetitia-flaesch@orange.fr
Christel, 44 ans, de Colmar (Alsace):
Passionnée d'animaux et de protection animale depuis toujours, je suis partie une première fois en 1994 en tant qu'éco-volontaire, puis éco-guide l'année suivante, dans le cadre d'un programme de protection des mammifères marins en mer de Ligures, et j'avais adoré cette expérience de vie sur un bateau à observer les petits rorquals et autres globicéphales qui venaient nombreux se restaurer dans cette zone riche située entre Marseille et la Corse.
Le programme avait abouti à la création d'un sanctuaire marin, mais sans interdire ou contrôler de façon stricte la navigation hélas, ...mais ceci est une autre histoire...
Pas question d'eau et de bateau cette fois, mais de terre ferme et si possible de pays lointain, de dépaysement, d'animaux sauvages et familiers, le tout dans un certain confort... ou du moins mon amie Lætitia et moi même voulions éviter une « survival expérience » à la Koh Lanta ! Le net propose toutes les formules possibles et dans cette jungle d'offres, je me rappelle encore du jour ou Lætitia a trouvé le programme proposé par Astrid et Eric au Kenya il y a plus d'un an, programme qui nous a immédiatement beaucoup plu et intéressé ! Et par la suite, tous les échanges avec Astrid et les différents commentaires des autres écovolontaires ont confirmé et même renforcé cette première – excellente - impression.
Le Kenya, j'en gardais des images fortes et précises d'un séjour réalisé avec mes parents et des amis quand j'avais 7 ans...en 1974 :
• Lions se cachant derrière les minibus pour observer les gnous sans être vus (eh oui, déjà à l'époque !)
• 5 ou 6 minibus autour d'un malheureux guépard au pied d'un arbre,
• le majestueux Kilimandjaro au petit matin en sortant de la tente,
• les éléphants par centaines,
• les Maasaï qu'on paye pour sauter sur place...
La petite fille d'alors avait vécu la première et parmi les plus grandes hontes de sa vie et l'adulte s'en souvenait !
Alors oui, mille fois oui pour des séjours « d'écotourisme » ou « tourisme responsable » comme le proposent et l'organisent merveilleusement Astrid et Eric, au milieu des animaux sauvages et domestiques, dans un cadre magnifique, à 2000 mètres d'altitude en plein cœur de la Rift Valley, berceau de l'humanité ou vécu Lucy, petite australopithèque... et bien bien plus tard, dans les années 70 à 90, la célèbre « Mama Daktari » originaire de Mulhouse par son père, une voisine donc pour nous qui vivons à 40 kilomètres dans les environs de Colmar, perle du vignoble en Alsace.
De ce très agréable séjour de 2 semaines, je garde une tendresse particulière pour les ibis « hadada », et leur cri de casserole strident à la naissance et tombée du jour, les splendides colobes (singes à la robe noire et blanche timides et discrets.. qu'ils le restent surtout longtemps !), le cri d'agonie de l' « hyrax », ou daman des arbres, qui semble mourir de s'être pris le pied dans une porte, (blague à part, c'est vraiment ça son cri, un gros grincement de porte suivi d'un hurlement d'agonie!) le « house snake » dont hélas on n’a vu que la queue.. les martins pêcheurs pygmées et géants, les ibis sacrés, les grues à tête couronnée (et non pas cendrée comme je le pensais, - j'en profite pour remercier mon papa, pour ses lumières.. infinies en matière d'animaux !), tous ces oiseaux magnifiques à observer en prenant un délicieux repas au restaurant situé au bord d'une petit lac… La journée au parc Nakuru fut également un moment de pur bonheur absolu et je n'oublierai jamais la vision de centaines de pélicans et flamants roses au repos ou pris dans une ascendance haute de plusieurs centaines de mètres observée depuis le point de vue à couper le souffle où nous avons pique-niqué !
J'ai adoré me balader à cheval en compagnie de Vincent (pour 100 !) ou Benja, et à propos de cheval, j'ai encore en tête le cri de plaisir d'Astrid découvrant ENFIN un être humain adulte à la taille proportionnée à celle du petit « Justice »... ma pomme donc, culminant les bons jours à 1m52 !
Beaucoup de bons et beaux moments aussi en compagnie de Korir, notre guide animalier qui nous a également accompagnées pour la plupart des sorties à l'extérieur : à l'orphelinat, à l'école des enfants réfugiés, lors de la remise des harnais neufs pour les ânes, au parc Nakuru et dans toutes les observations d'animaux sur place. Korir est vraiment expert en matière de connaissance des espèces et de leurs caractéristiques, mais pas seulement ! Il est également doté de grandes qualités humaines, d'un sens certain de l'humour (il a très gentiment apprécié le mien !), d'une grande ponctualité/fiabilité, d'une gentillesse et patience à toutes épreuves et d'une passion pour les animaux qu'il était manifestement heureux de partager !
Nous avons été très gentiment accueillies partout, et sans jamais se sentir de trop, dans le plus grand respect à la fois des gens, des animaux sauvages et domestiques et de l'environnement. Le programme concocté par Astrid et Eric est très bien organisé, complet et permet de découvrir le Kenya comme jamais aucun safari, même de grand luxe (surtout de grand luxe !) vous permettra de le faire ! Et si comme moi vous aimez à la fois les chiens et le nettoyage (sic !) eh bien c'est possible d'allier les 2 ! Dans notre élan avec Lætitia, nous nous sommes mêmes attaquées à faire reluire les gamelles après la douche « déparasitante » des toutous, sous une pluie tropicale !
Enfin, j'ai été ravie de découvrir que contrairement à ce que j'imaginais, il n'y a pas ou très peu de chiens errants et faméliques au Kenya. Les quelques chats que nous avons vu par contre, semblaient très mal en point mais ils sont rares et plutôt délaissés que directement maltraités. Enfin, de nombreuses poules, vaches, ânes, chèvres et moutons font leur vie au milieu des hommes, en semi ou totale liberté, et ma foi semblent plus heureux que nos animaux de batterie. Les colobes et blue monkeys passent d'un coin à l'autre de la propriété, mais les babouins ont disparu dans cette partie de la Rift Valley, pas très urbanisée mais très cultivée partout, par du maïs en grande partie.
Et si vous pensez (comme moi avant d'y aller) qu'Astrid passe ses journées à stériliser et panser les plaies de toutes sortes d'animaux, vous avez tout faux et tant mieux, car elle et Erick ont fort à faire entre la gestion du personnel qui s'occupe avec eux des 6 bandas, des 5 chevaux, des 6 chiens, du chat, des 2 ânesses, des dindons, des oies, du bébé daman, des 17 vaches et 17 moutons … qui doivent absolument éviter de se reproduire car Astrid et Erick ne vendent ni ne tuent aucun animal arrivé ou né sur leur arche...
Fou rire quand nous avons découvert la ceinture de chasteté destinée à empêcher monsieur mouton d'aller honorer mesdames...
... Et j'allais oublier Lolita, la chèvre taquine amatrice de passes, Olé !
Je vous souhaite à tous longue et belle vie et vous remercie de faire partie des Justes, ceux qui croient que toute vie, animale comme humaine, est respectable et doit être protégée. Aux âmes chagrines qui s'en offusqueraient, je répondrais qu'ils aident AUSSI, et de façon régulière et importante, un orphelinat ainsi qu'un camp de réfugiés, et par le travail octroyé à leurs employés permettent à plusieurs dizaines de personnes de vivre dignement dans un pays ou la pauvreté s'allie trop souvent à la saleté et au dénuement le plus complet pour créer des vies que pour ma part je juge assez misérables. Les enfants ont l'air joyeux pourtant, mais les adultes rêvent d'ailleurs pour beaucoup, alors soyons heureux de vivre ici et pour ceux qui le peuvent et le veulent, allez-y, vous serez surpris probablement mais pas déçus !
En avant-goût, je vous invite à relire « Le lion » de Kessel, un chef d'œuvre et concentré de l'esprit du Kenya, et si vous le trouvez aux Puces ou sur le net " On m'appelle Mama Daktari " d'Anne SPOERRY, qui se lit très vite et facilement et raconte sa vie à Muringa Farm entre autres, et ses rencontres avec ces grands.
orget: christel_cie@yahoo.fr
MERCREDI 12 OCTOBRE 2011
Marianne (25 ans) et Maxime (29 ans, premier homme éco-volontaire à Muringa Farm...!):
Eco-volontaire au Kenya ? Pour nous ça aura été notre voyage de noces. Mais pour rassurer certains qui s’étonnent que l’on veuille « travailler » à cette occasion, là, ça n’a pas été trop dur ! Astrid et Erick nous ont concocté un programme plutôt cool correspondant à nos attentes. Premier couple éco-volontaire, premier homme pour Maxime, premiers vétos et premier voyage de noces pour Muringafarm !!! On l’avait la pression en arrivant ! Mais Astrid et Erick ont été pleins d’attentions et le programme des trois semaines était à notre portée. Le cadre enchanteur de la propriété avec ses dix hectares, ses plantes, ses animaux, ses bandas traditionnelles (même si elles ont eu quelques fuites) et son restaurant au bord du lac, ont comblé nos envies de calme et de tranquillité. Nous voulions un voyage également proche des populations locales, pour ne rien manquer du pays, et là encore, nous avons été ravis.
D’une part par le contact du staff de la ferme, qui a été très sympa et avec qui on s’est très bien entendus (Vincent, Benjamin, Samweal, Godfrey, Abigail, et tous les autres), d’autres part par les différentes « visites » que nous avons effectuées : la maison de Samweal, avec sa femme et ses enfants qui nous ont accueillis pour manger, celle de sa maman, l’orphelinat de Liliane, et surtout, l’école du camp de réfugiés de Subukia. Chaque visite à ces enfants pourtant si démunis a été un pur moment de bonheur. Encore merci à Harriet, leur maîtresse, et à eux pour leurs sourires.
Enfin bien sûr, pourquoi venir au Kenya, si on ne veut pas voir de la faune sauvage ? C’était un vieux rêve de venir l’observer dans ce pays mythique et, là encore, nos attentes ont été comblées ! Déjà à Muringafarm avec les singes et les oiseaux que l’on retrouve, libres au détour d’un chemin ou juste à côté de nos bandas, même en dehors de nos heures d’observations et de recensement.
Et encore plus, il faut l’avouer, lors des deux safaris qu’Astrid nous avait mis au programme. D’abord le parc de Nakuru, sur une journée, magique. Et puis le Maasaï Mara, un jour et demi de safari (plus la route pour y aller), fantastique. Je ne sais pas si ça se passe toujours comme ça mais je trouve que l’on a été chanceux … ça restera pour nous des moments inoubliables…
et toutes ces visites, toutes ces découvertes de la faune, de la flore, encadrées par un super guide, sympa, sérieux et passionné par ce qu’il fait : Korir. Nous avons passé de très bon moments ensemble et ça a été un vrai plaisir de passer la majorité de notre séjour avec lui.
En dehors de toutes ces activités, nous avons également eu le plaisir de découvrir la campagne alentour à cheval, Maxime sur Santos, moi sur Typhon (quand j’ai voulu monter Ouragan , il n’a pas été d’accord ! Ma cheville s’en souvient encore) et nous avons également été initiés à l’équitation éthologique. Ce fût une expérience très agréable pour moi qui suis cavaliére confirmée, et Maxime, bien que débutant, y a pris également beaucoup de plaisir et s’est très bien débrouillé. Vincent qui s’occupe des chevaux de la ferme est aussi très sympa et très intéressant.
Grace à nos connaissances véto, nous avons pu quand même apporter un petit quelque chose à la ferme ! Nous avons déparasité les vaches, les moutons et les chevaux, nous avons vacciné les cinq chevaux, nous avons commencé à soigner la gale de boue de Santos. Notre petite contribution !
Alors même au rythme Kenyan (tout est plus long que prévu) et avec la pluie que nous avons eue de nombreux après-midis ( nos activités ont été souvent interrompues), nous pouvons dire que notre voyage de noce en tant qu’éco-volontaire au Kenya a été une réussite et restera pour nous un moment inoubliable.
Merci encore à Astrid, Erick et tout le staff d’y avoir contribué ! (Et nous attendons d’avoir régulièrement des nouvelles et des photos de Pimbi (bébé daman des arbres recueilli durant notre séjour) et des autres bébés de la maison !)
MARDI 9 AOÛT 2011
Aurélie, 22 ans: Quand je suis arrivée à Muringa farm, le premier mot qui m’est arrivé à la bouche est : Whaou !
Le cadre est magnifique, des arbres et des fleurs partout… Mais aussi bien sûr les animaux : les colobes, magnifiques singes noirs et blancs – et les cercopithèques, trop drôles quand ils se mettent à jouer ensemble comme des fous – les oiseaux aux couleurs magnifiques – les damans et leur cri bien particulier – mais également tous les animaux de la ferme : les 5 chiens, le chat, la chèvre Lolita, les chevaux, les vaches, les oies, les moutons…
Tous les membres du staff sont extraordinaires et participent chacun à leur façon à rendre ton séjour le plus agréable possible : - Godfrey et Abigail te réjouiront par leurs repas tous aussi bons les uns que les autres (amateurs de gâteaux et pancakes… !) - Samweal, Korir, Vincent et Benjamin t’encadreront dans toutes tes activités : observation des singes et des oiseaux avec Korir, aide à l’orphelinat et au camp de réfugiés, distribution de nouveaux harnachements aux ânes du village avec Samweal, éthologie avec les chevaux avec Benjamin et Vincent, étude des plantes médicinales, boutures de bougainvilliers…
Astrid te concoctera un planning selon tes affinités. Pour ma part, j’aime à peu près tout donc mon programme fut varié. - Et bien sûr tous les autres : les femmes de chambre, les veilleurs de nuit… Etant partie un mois, j’ai eu la chance d’aller en safari à Nakuru et Masai Mara : 14 guépards en 3 jours dont un bébé, une énorme chance ! Des gnous par milliers, des zèbres, girafes, gazelles, éléphants, lions, hippopotames, rhinocéros… Malheureusement pas de léopard, il faudra donc revenir !
S’il y a une chose qui m’a beaucoup touchée pendant ce séjour, c’est la gentillesse des habitants : tous les enfants qui viennent te dire leur « hello, how are you », ravis dès que tu leur réponds. La visite de l’école du camp de réfugiés m’a beaucoup émue. Les enfants et leur maîtresse sont supers. Nous avons pu assister à leurs cours et ils nous ont chanté des chansons. Nous leur en avons donc chanté une en retour, très émouvant. Nous leur avons apporté nourriture et fournitures scolaires permettant d’améliorer leur quotidien. Merci à Astrid et Eric pour tout ce qu’ils font pour eux.
Le travail avec les 4 chevaux : Typhon et Ouragan, les 2 noirs et Justice et Santos, les 2 bais, m’a également beaucoup plu ! Benjamin et Vincent sont toujours de bonne humeur, travailler avec eux est donc toujours très agréable. Pour ma part, j’ai beaucoup travaillé avec Typhon, surtout au niveau de la désensibilisation. Constater leurs progrès est un
réel plaisir !
Les balades à cheval permettent de découvrir de très beaux paysages – les enfants accourent voir les chevaux, émerveillés – très touchant.
Monter à pied aux view point (un peu difficile avec l’altitude au début, mais on s’y fait !) permet d’avoir une vue magnifique sur toute la vallée et d’apprécier à leur juste valeur les magnifiques paysages.
En montant aux view point près de chez Samweal, nous nous sommes arrêtées manger chez lui - un plat traditionnel suivi d’un thé kenyan – ce fut très agréable et cela permet de découvrir un peu plus leur façon de vivre. Samweal nous a également accompagnées pour la distribution de nouveaux harnachements aux ânes du village, afin d’expliquer à leur propriétaire que s’ils prennent soin de leurs ânes, ils seront en meilleure santé et pourront mieux travailler. Il y a à ce niveau encore beaucoup de travail quand tu vois que tu repasses 2 jours plus tard et que les harnachements sont mis n’importe comment… Cependant cela est en bonne voie grâce à Astrid et Erick et permet d’assurer à ces ânes une vie un peu plus agréable.
J’ai beaucoup apprécié l’observation des singes avec Korir (grooming, forraging, sunning…) : - les colobes sont vraiment magnifiques mais sont assez peu actifs : quand ils remarquent notre présence, ils nous regardent ! Différencier les mâles des femelles, les adultes des sub-adultes, te paraît au premier abord assez compliqué. Mais avec l’aide de Korir et l’habitude, cela devient beaucoup plus facile !
J’ai eu la chance d’aller à un endroit (Trout Tree près de Nanyuki) où ils s’approchent très près de nous et de pouvoir toucher leurs petites mains, ils sont adorables !
- les cercopithèques sont beaucoup plus actifs et possèdent un cri bien spécifique indiquant qu’ils ont remarqué notre présence. Nous essayons donc de rester suffisamment loin pour ne pas les déranger afin de pouvoir observer leur comportement. Korir m’a beaucoup appris au cours de ce séjour, tant sur la faune et la flore que sur la culture.
Pouvoir partager ce que nous savons avec les membres du staff est extrêmement enrichissant. Ce séjour m’a ainsi apporté beaucoup sur le plan personnel et humain. Je n’aurai donc qu’un mot à dire, merci à tous !
Aurélie Mervant : a.mervant@vetagro-sup.fr
Marine, 22 ans:
Le manque d’amabilité des Français vous est insupportable ? Je crois que le meilleur moyen de le fuir est de venir respirer l’air africain et plus particulièrement l’air de Muringa Farm et de ses alentours. Je n’ai jamais vu de personnes aussi gentilles et souriantes qu’ici ! C’est une des principales choses qui m’a frappée durant ce mois kenyan. Ensuite, je ne sais par où commencer ! Ce voyage fut pour moi une toute première expérience en Afrique alors peut être que mes mots paraîtront très forts mais ils sont réellement pesés et justifiés.
Premièrement tu peux difficilement être de mauvaise humeur dans ce camp car tout le monde a toujours le sourire. Ensuite, en parlant du staff, chacun apporte sa touche personnelle. Korir, le « silver guide » (bientôt « gold » et je lui souhaite très sincèrement !), notre amazing guide, l’incollable sur la faune et la flore kenyanes. Toujours à ton écoute et prêt à se plier en 4 pour toi. J’aurai énormément appris à ses côtés durant l’observation des colobes et des cercopithèques à diadème et durant les multiples bird-watching aux lever et coucher du soleil.
Vincent, le horse keeper, toujours le sourire aux lèvres. Très calme et très patient avec ses chevaux (mais aussi et surtout avec les éco-volontaires !). On aura fait de superbes balades, découvert les coins sympa de la vallée de Subukia et surtout on aura donné le sourire a plus d’un enfant ! Quand on passait près d’une école, ils accouraient tous au grillage et hurlaient « Farasi ! Farasi ! » (= cheval). Frissons garantis !
Benjamin, le sportif toujours très dynamique et motivant surtout quand il a fallu remonter les marches menant aux Thompson Falls ! (Ouf !)
Samweal, le farm manager, nous aura permis de vivre l‘expérience unique de partager un repas traditionnel gentiment préparé par sa femme et d’atteindre 2 view point donnant sur la vallée de Subukia. Arrivée en haut, moment de liberté. Tu ne penses à rien. Tu sens juste le vent sur ta peau humidifiée par l’effort. Le vide sous tes yeux. Immense.
Je n’oublierai jamais toutes ces personnes qui auront contribué à mon bien être sur le camp. Godfrey, Abigail (et Charles à Mara Kima Camp) qui nous ont concocté de vrais repas équilibrés (dans « repas équilibrés » je ne prends pas en compte les délicieux pancakes du p’tit déj et les gâteaux du diner, OF COURSE !) Les « 3 drôles de dames » (Sally, Christine et Esther) douces et souriantes, toujours aux petits soins pour nous et surtout pour notre banda ! Et sans oublier Erick, Jackson et Joseph les cow keepers et helpers toujours la main sur la clé du portail principal, prêts à dégainer au moindre coup de klaxon !
Toutes les expériences vécues ici resteront parmi les plus fortes en émotions.
La visite de l’école du camp de réfugiés où les enfants nous ont demandé une chanson. Vous nous excuserez pour la référence culturelle choisie, prises au dépourvu, il fallait faire vite, nous n’avons pas trouvé mieux qu’ « une souris verte »…
Sans oublier évidemment les safaris à Nakuru et Masai Mara. Sensations indescriptibles. Tu sors la tête par le toit de la voiture, le vent dans les cheveux, tu arrêtes de chercher le léopard quelques instants et là, tu réalises… personne aux alentours, tu es seule au milieu de la nature sauvage, entourée de gnous, gazelles et zèbres… Oui, tu réalises. Ce n’est plus un rêve…
Merci, thank you very much, asante sana à vous tous ! Merci pour cette expérience si humainement enrichissante et si personnellement émouvante.
Pour finir, bravo à Astrid et Erick pour tout ce que vous faîtes pour ces gens. Entre les dons de nourritures et de fournitures aux enfants du camp de réfugiés et de l’orphelinat. Vous faîtes vraiment un fabuleux métier. Je pars le ventre noué (je déteste les « au revoir ») mais la tête remplie d’images plus merveilleuses les unes que les autres et le corps rempli d’émotions et de sensations fortes. Sincèrement, merci.
Marine Cuminet : marinecumins@wanadoo.fr
MERCREDI 27 AVRIL 2011
Nous avons eu le plaisir de recevoir à Muringa Farm Carole, cavalière confirmée, qui pratique l’équitation éthologique et a fait progresser nos chevaux (mais aussi notre horse-keeper Vincent) durant un mois. Carole : « je suis cavalière depuis longtemps (galop 7) et je pratique l’équitation éthologique avec grand plaisir (et j’espère aussi pour le plus grand plaisir des chevaux) depuis 4 ans (travail au sol et travail monté) dans mon centre équestre Les Ecuries de La Futaie et avec plusieurs stages au Haras de la Cense. Je fais aussi un peu d’attelage (galop 4 d’attelage) pour le plaisir et pour les sensations ! »
Par ailleurs, nous étions très heureux de recevoir également comme cliente Emilie, cavalière confirmée elle aussi, dont le cheval est en pension au Haras de la Cense, et qui s’intéresse de très près à l’équitation éthologique. Elle s’est jointe à Carole pour quelques séances dans le rond de longe pour notre plus grand plaisir.
Voici la synthèse de Carole sur le travail qu’elle a effectué avec nos chevaux à Muringa Farm. Nous espérons que cela donnera aux cavaliers confirmés en équitation éthologique l’envie de venir à Muringa Farm comme éco-volontaires ! Un premier travail avait déjà été mené sur la base des 7 jeux de Parelli et suivant le feeling de chacun. Vu l’histoire chargée de plusieurs de ces chevaux, de très bons résultats avaient déjà été obtenus sur plusieurs sujets : immobilité pendant le pansage et le harnachement, attitude globalement positive en licol et harnachés, lever des pieds antérieurs (postérieurs un peu plus difficiles), céder à la pression en suggestion (hanches, épaules, et reculer), attitude globalement « polie » en balade à l’extérieur, attitude globalement « polie » avec Vincent. Néanmoins, chaque cheval a encore des points de difficultés majeurs.
Bref, pendant un mois, alternance de travail au sol dans le rond de longe et monté à l’extérieur, partagé avec Vincent, horsekeeper qui connait très bien ces chevaux, en essayant de travailler différemment en fonction de la personnalité de chaque cheval et de contribuer à donner de nouveaux outils à Vincent pour qu’il puisse être plus autonome dans cet apprentissage. Typhon :
Très beau petit cheval, très tonique, hyper sensible, méfiant envers l’homme, réactions parfois brutales, attitude potentiellement agressive au box et en liberté (ce cheval est resté enchaîné au boulet, enfermé dans le noir et sellé à l’envers pendant plusieurs semaines au moment de son débourrage par ses précédents propriétaires, juste en quittant le pré !!). Cheval courageux (il peut accepter de traverser une horde d’enfants surexcités, quel cheval de sport fait ça en France ??), actif monté et confortable. Tout en restant prudente, j’ai choisi de travailler la confiance près du cheval (et que l’homme devienne un point de confort pour lui) pour faire baisser son niveau d’agressivité(ressenti comme un système de défense). Exercices d’habituation aux caresses sur tout le corps, céder à la pression en sensation et en suggestion, etc. Avec un travail le plus délicat possible et sans émotion (pas toujours facile…), en prêtant attention au timing et aux temps de relâchement.
Résultats au sol : caresses OK, céder à la pression en sensation (licol, épaules, hanches, OK léger), céder à la pression en suggestion épaules hanches OK, mener au pas (avec transition dans l’allure : pas ralenti, pas allongé) OK léger, début de travail positif sur le mener au trot. Envoyer sur le cercle au pas + marcher + récupérer par désengagement des postérieurs OK aux 2 mains. Début de travail au trot sur le cercle (longe de 3m) positif. Changement de main sur le cercle OK.
Décontraction par abaissement de la tête OK, flexions verticales et latérales OK et légères. Début de travail positif sur le mener en liberté au pas dans le rond. Cheval beaucoup plus facile à approcher et à toucher en liberté dans le rond. Baisse très nette des signes d’agressivité. Cheval plus calme, plus posé. Travail sur l’immobilité au moment d’enlever le licol ou le filet et la remise en liberté. Monté, le cheval a gagné en immobilité au montoir (mais pas suffisant), promenade rênes longues au pas OK, ralentissement du pas, transition pas-arrêt OK à l’assiette et rênes longues, en progression sur la transition trot-pas. Début de travail positif sur les changements de direction au pas à la jambe, rênes longues. Typhon est un cheval très agréable à monter (sans s’accrocher aux rênes). Il reste néanmoins à réserver à des cavaliers confirmés (écarts parfois brutaux).
Typhon est un cheval attachant, intéressé, qui cherche à comprendre. Il rentre très bien dans les exercices au sol mais il ne faut pas l’agresser. Je me suis régalée de le voir progresser.
Ouragan :